dimanche 7 mars 2010

Voyage à l'Isoso en mars

Ce mois-ci, nous avons voyagé à l'Isoso, Christine, Sara et moi. C'était sympa de faire une petite virée toutes les trois! L'occasion de se réunir avec les responsables de la CIMCI pour discuter des activités prévues dans l'année, puis aller voir les différents groupes pour faire leur suivi.
Nous avons donc commencé par une réunion à La Brecha, siège de la CIMCI et d'un groupe shampooing. Puis Sara et Christine sont parties faire un suivi dans le groupe shampooing de la communauté la plus éloignée, Cuarirenda, pendant que je faisais un suivi savon à Kapeatindi. Ensuite on s'est retrouvées pour aller voir le groupe cupesi à Ibasiriri, et le groupe savon de Yapiroa. Dans chacune de ces communautés, nous avons détaillé le programme de 2010, et posé des questions sur l'avancée des travaux.
A La Brecha, nous avons vu fonctionner la cocina malena (cuisine malène?) construite l'an dernier lors d'un partenariat Volens-GTZ. Il s'agit d'une cuisine très simple, construites dans des matériaux locaux aux dimensions des gamelles utilisées pour chauffer l'eau et cuire la nourriture. Elle est économe en bois, réhaussée et laisse échapper la fumée hors de la maison. Et en plus, les dames l'ont peinte en blanc pour faire plus joli. Ca change complètement la cuisine, qui était toute noire et moche avant, avec un feu dans un coin par terre.
En gros, on était plutôt satisfaites de ce voyage. Des choses avancent, des notions sont comprises et appliquées, les dames ont l'air contentes et intéressées.
Sur la route, nous avons croisé des petites bêtes bizarres: des criquets. J'ai eu tout le loisir de les étudier en attendant pendant 4 heures un éventuel moyen de transport à Kapeatindi après mon suivi savon (qui n'est jamais arrivé, ce sont les filles qui sont venues me chercher). Bizarres, ils le sont dans leur aspect brillant, sans ailes, avec leur gros abdomen allongé et leur antennes jaunes. Mais ils le sont surtout dans leur comportement, à marcher sur la route en file indienne, et à grimper à tout (jambes, poutres, arbres). Lents, peu craintifs, incapables de s'enfuir ni d'effectuer un saut correct sans se retrouver à l'envers, ils marchent au sol à la recherche de quelquechose sur laquelle grimper. Leur seule défense quand on les tourmente étant de lever les pattes arrières en signe de protestation, ils paraissent tout à fait inadaptés à cet environnement hostile qu'est le Chaco isoceño. Pourtant, à part dans l'école où on retrouve leurs cadavres par milliers, ils sont étrangement laissés tranquilles par les gens, les chiens et les poules. Toxiques??

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