Reconnu "Oeuvre Majeure du Patrimoine Oral et Intangible de l'Humanité" par l'Unesco en 2001, le carnaval d'Oruro est le plus important de Bolivie. Pendant deux jours, plus de 10 000 danseurs et danseuses et 5000 musiciens, presque tous d'Oruro ou La Paz, défilent dans les rues de la ville sur un parcours de 5 km, depuis ce qui symbolise la sortie de la mine jusqu'à l'église où se trouve une peinture sacrée, la Virgen del Socavon (vierge du couloir minier).
C'est d'abord un moment de fête, où tout le monde s'affronte dans des batailles d'eau et de mousse, sous une cape de pluie ou à découvert, en face à face ou nournoisement dans le dos. Comme on reste assis des heures en plein soleil à regarder passer les troupes, on est très dépendants de ce que les petits vendeurs auront la gentillesse de bien vouloir nous proposer: barquettes de frites ou de poulet riz, sandwichs mayo, munitions de mousse et d'eau, parapluies, casquettes en papier, chewing gums, cigarettes... Et surtout, de la bière, de la bière et encore de la bière, jusqu'à plus soif et plus encore. L'élément indissociable du carnaval d'Oruro comme en témoignent les immenses affiches de Paceña (la bière de La Paz), les canettes gonflables géantes sur le toit des immeubles, et les nombreuses ombres qui errent en titubant avant de s'écrouler dans des endroits improbables. On boit tant et tant que les caniveaux se transforment peu à peu en rivières de pisse malodorante, et le dessous des gradins finit par ressembler à une décharge publique hautement radioactive où seuls quelques petits malins s'aventurent en quête d'un sac à main mal surveillé...
Mais le carnaval est surtout un moment de magie, un émerveillement des yeux devant ce défilé qui n'en finit jamais: les danses Diablada, Morenada, Negrita, Caporales, Inca, Toba etc. symbolisent l'histoire du pays et la lutte divine du bien contre le mal. Chargées de symboles difficile à déchiffrer pour les non initiés comme moi, les danses représentent les ancêtres Incas, l'arrivée des colons, les esclaves noirs envoyés dans les mines de Potosi, les peuples des plaines imaginés par ceux des Andes... Les costumes et les masques, qui pèsent parfois plusieurs dizaines de kilos, sont magnifiquement portés par des hommes et des femmes infatiguables de tous âges, et rivalisent de couleurs, de perles, de broderies et fioritures étincelantes. Il aura fallu des mois pour les confectionner en prévision de ces quelques jours, après quoi ils seront offerts à la Virgen en signe de vénération et exposés dans un musée, ou vendus pour se rembourser de leur coût (plusieurs centaines de dollars). J'ai posté sur youtube la vidéo d'une diablada... enflammée!! http://youtube.com/watch?v=i7A4IsRgVCA
C'est d'abord un moment de fête, où tout le monde s'affronte dans des batailles d'eau et de mousse, sous une cape de pluie ou à découvert, en face à face ou nournoisement dans le dos. Comme on reste assis des heures en plein soleil à regarder passer les troupes, on est très dépendants de ce que les petits vendeurs auront la gentillesse de bien vouloir nous proposer: barquettes de frites ou de poulet riz, sandwichs mayo, munitions de mousse et d'eau, parapluies, casquettes en papier, chewing gums, cigarettes... Et surtout, de la bière, de la bière et encore de la bière, jusqu'à plus soif et plus encore. L'élément indissociable du carnaval d'Oruro comme en témoignent les immenses affiches de Paceña (la bière de La Paz), les canettes gonflables géantes sur le toit des immeubles, et les nombreuses ombres qui errent en titubant avant de s'écrouler dans des endroits improbables. On boit tant et tant que les caniveaux se transforment peu à peu en rivières de pisse malodorante, et le dessous des gradins finit par ressembler à une décharge publique hautement radioactive où seuls quelques petits malins s'aventurent en quête d'un sac à main mal surveillé...
Mais le carnaval est surtout un moment de magie, un émerveillement des yeux devant ce défilé qui n'en finit jamais: les danses Diablada, Morenada, Negrita, Caporales, Inca, Toba etc. symbolisent l'histoire du pays et la lutte divine du bien contre le mal. Chargées de symboles difficile à déchiffrer pour les non initiés comme moi, les danses représentent les ancêtres Incas, l'arrivée des colons, les esclaves noirs envoyés dans les mines de Potosi, les peuples des plaines imaginés par ceux des Andes... Les costumes et les masques, qui pèsent parfois plusieurs dizaines de kilos, sont magnifiquement portés par des hommes et des femmes infatiguables de tous âges, et rivalisent de couleurs, de perles, de broderies et fioritures étincelantes. Il aura fallu des mois pour les confectionner en prévision de ces quelques jours, après quoi ils seront offerts à la Virgen en signe de vénération et exposés dans un musée, ou vendus pour se rembourser de leur coût (plusieurs centaines de dollars). J'ai posté sur youtube la vidéo d'une diablada... enflammée!! http://youtube.com/watch?v=i7A4IsRgVCA